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Fédération des locataires de l’Eure

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Evreux à rebours de la lutte contre le réchauffement climatique !

En 2012, la ville d’Évreux décide, en complément de la récupération de la chaleur de l’incinération des déchets, d’investir dans deux chaufferies à bois :

· une au SETOM, (le syndicat de traitement des déchets),

   une à la chaufferie de la route de Saint-André gérée par Thermevra filiale du groupe Dalkia.

 Ces investissements bénéficient d'un large soutien financier de l'ADEME, agence de la transition écologique)

 

En 2015, 90% des 10 000 équivalents logements sont alimentés par de l’énergie renouvelable avec 78% provenant du SETOM (déchets) et 12% provenant de Thermevra (bois). 

20 000 tonnes d’économie de rejet de gaz carbonique C02 sont acquis, le réseau mérite son label « réseau vertueux ».

Qu'en est-il 5 ans après ? 

En 2020, seuls 53% de l’énergie renouvelable sont fournis par le SETOM, la chaufferie bois Thermevra (Dalkia) est arrêtée au profit du gaz.

Le rejet carbone atteint alors cette année-là, 10 182 tonnes contre 2 231 en 2015, pour un quota alloué de 8 535 tonnes.

 En 5 ans, la nouvelle gestion du Maire Guy Lefrand, a ainsi fait perdre la moitié du bénéfice rejet carbone qu’avait permis le raccordement au SETOM.
 
Le rejet se situe maintenant, à 119 kg de CO2 /MWh contre 22,7 kg en 2016 et bien au dessus des 50 kg inscrits dans l'engagement du contrat de concession, sans freiner pour autant la baisse des ventes d’énergie.

 La ville d’Évreux en choisissant de privilégier les profits de la maison mère DALKIA, pour glaner quelques retours au bénéfice du mécénat du sport de haut niveau, prive le réseau de chaleur d’un prix compétitif et concurrentiel.

 Le service public est d’autant moins attractif qu’il alimente le budget municipal par une redevance d’occupation du domaine public importante (360 000€ en 2020), tout en demandant aux usagers actuels de payer par ailleurs, le développement du réseau et les nouveaux raccordements.

Ces deux dernières redevances pénalisent de 10% le prix du chauffage urbain d’Évreux. D’où la baisse des ventes de cette énergie chaleur et l’impossibilité de respecter les engagements de développement pris dans la concession de 2015, renouvelée dans l’avenant n°2 de 2017.

A cela, s’ajoutent les contentieux en cours, en particulier ceux liés au défaut d’enlèvement de l’énergie produite par le SETOM.

Le plus surprenant est que cette politique orchestrée par le Maire d'Evreux Guy Lefrand, obtienne le soutien de la préfecture, des services financeurs (ADEME), des leaders politiques du département Sébastien Lecornu et Bruno Lemaire et que la justice saisie ne trouve rien à redire à ces initiatives.

 

Conclusion :

Le bonnet d’âne est pour Évreux dans la lutte contre le réchauffement climatique, et les défenseurs de l’environnement ont encore du pain sur la planche afin de redresser la barre !


Et le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) dans tout ça ?